Protection juridique professionnelle

Ensemble associatif présent dans tous les départements. Il est animé par des personnels de l’éducation qui ont choisi de s’impliquer auprès de collègues confrontés à des difficultés

Avantages sociaux (type comité d'entreprise) :

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Notre Union

Snep UNSA
juil. 02, 2024

"Une révision en profondeur des modes de pilotage et d’organisation de l’enseignement primaire à Wallis et Futuna est nécessaire", estime la mission d'inspection générale (IGESR et IGA) qui a été envoyée dans les deux îles après qu'a été signé, à l'issue d’une grève de deux mois et demi, au printemps 2023, un protocole de fin de conflit qui prévoyait un examen du passage "sous statut d’agent contractuel de l’État" des enseignants du 1er degré.


Créer un service public de l'enseignement primaire


La mission préconise "de créer un service public de l’enseignement primaire" et de le confier au vice-rectorat, ce qui suppose de "mettre fin au régime de la convention portant concession à la mission catholique de l’enseignement primaire". Celle-ci date de 1969 et elle est renouvelée tous les cinq ans. "Le régime de concession a longtemps contribué à l’équilibre des pouvoirs entre les composantes de l’identité locale : les institutions républicaines, les chefferies coutumières et l’Église catholique." La première école a en effet été ouverte à Wallis en 1843 par les missionnaires maristes. L’Église catholique a ensuite porté le développement de l’enseignement primaire sur les deux îles mais "la convention de concession actuellement en vigueur n’est pas conforme tant aux principes constitutionnels qu’aux dispositions législatives qui organisent le respect du principe de laïcité de l’enseignement". La catéchèse est "assurée par les maîtres d'école" et elle est organisée de 8h00 à 8h30 chaque matin. "Cette organisation permet aux familles qui souhaitent que leur enfant ne participe pas à cet enseignement religieux de les amener à l'école à 8h30", mais seuls quelques enfants, "essentiellement (mais pas exclusivement) des enfants de familles d'origine métropolitaine" n'y assistent pas. La mission préconise d'ailleurs "d’autoriser le financement par l’État des services d’aumônerie. Cette ouverture semble nécessaire à l’acceptation sociale de la création du service public de l’enseignement."


Le niveau des élèves montre des insuffisances


La mission décrit sans fard mais sans dramatiser une situation qui est loin d'être satisfaisante. Un taux de scolarisation à 6 ans de 56 %. "Les évaluations d’entrée en 6e montrent qu’en français, 40% des élèves ont une maîtrise insuffisante ou fragile, contre 11% au niveau national. En mathématiques, 65% des élèves de Wallis et Futuna sont dans cette situation, contre 28% au niveau national." La mission qualifie donc d' "insuffisante" la qualité de l’enseignement primaire qui comptait l'an dernier 1412 élèves, 10 écoles et 141 enseignants.


Des enseignants rémunérés à autre chose


 58 des 141 enseignants "étaient affectés à d’autres fonctions, parfois sans rapport avec la mission d’enseignement", c'est notamment le cas de "quatre déchargés syndicaux à temps plein, de quatre aumôniers, d'un conseiller à l’assemblée territoriale et d'un chef coutumier."


La structure catholique freine les progrès nécessaires


Malgré des "difficultés de liaison" avec la direction de l'enseignement catholique, le vice-rectorat s’attache à faire avancer ses priorités, "assurer une scolarisation au CP à tous les élèves l’année de leur six ans (contre 56% actuellement)", "privilégier l’organisation des classes en groupes de compétences", "favoriser les situations de communication (...) dès la petite section", "former les maîtres d’école en situation d’enseigner le français aux enfants parlant le wallisien ou le futunien dans leur famille (...) dans le cadre du déploiement d’un diplôme d’université spécifique langues et cultures océaniennes, porté par l’université de Nouvelle-Calédonie."


Une structure catholique qui contrôle directement les personnels non enseignants sur la base du forfait


En revanche, la dotation forfaitaire attribuée par l’État à la mission catholique "est restée identique de 2010 à 2022, avec un montant de 1,37 M€" et les salaires des 49 agents rémunérés au titre de cette convention étaient de l’ordre de 1 260 €. La revalorisation substantielle de la dotation forfaitaire en 2023 a permis d'augmenter les salaires de 50 %. Elle doit aussi permettre "d'améliorer les services para-scolaires et notamment la qualité de l’alimentation dans les cantines".


Des difficultés et inégalités statutaires entre enseignants


Le niveau de recrutement des maîtres d’école de Wallis et Futuna est à bac+2. Le niveau général des prix est supérieur de près de 50% à ce qu'il est en métropole. Les enseignants du 1er degré bénéficient d’une majoration de traitement au coefficient de 1,7, inférieure à celle de leurs homologues du 2nd degré qui "ont la qualité de fonctionnaires de l’État, et bénéficient, à ce titre, d’une indexation au taux de 2,05" ainsi que d’une prime d’éloignement correspondant "à neuf mois de traitement brut par période de douze mois de présence".


La signature du protocole de fin de conflit en juillet 2023 s’est traduite pour les enseignants du 1er degré par une revalorisation nette mensuelle de 350 €, portant le niveau moyen de rémunération à 5 006 €".


Un statut pérenne, d'agent public, pour les enseignants du 1er degré


Mais il faut aller plus loin. "Le conflit du printemps 2023 a conduit à remettre en cause profondément le régime de la concession. Le mouvement s’est progressivement durci" et a "atteint un point de rupture". La mission a constaté l’émergence "d’un consensus sur la nécessité d’offrir un statut pérenne aux maîtres d’écoles, en dehors du régime de la concession. L’hypothèse d’une intégration des personnels de la direction de l’enseignement catholique dans le régime de droit commun des écoles publiques est même apparue recevoir l’assentiment de la grande majorité des parties prenantes." La mission propose "une intégration des maîtres d’école dans deux corps d’État, "l’un (à créer) d’instituteurs, spécifique au territoire de Wallis et Futuna", avec un "pré-recrutement au niveau baccalauréat, suivi d’une formation de trois ans dispensée par l’institut de formation des maîtres de Nouvelle-Calédonie", et "le corps national des professeurs des écoles".


Le rapport ici


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Notre ministre de tutelle, madame Belloubet, met un œuvre une série d'actions et de dispositifs. "faire face à toutes les formes de violences qui traversent notre société, l’École doit rester un sanctuaire républicain, au sein duquel la sécurité de chacun – élève, professeur, personnel de direction, agent administratif ou encore intervenant – doit être assurée en permanence". Autant pour mesurer les difficultés du quotidien que pour accompagner les personnels concernés l'outil "fait établissement" est en cours de déploiement dans les classes et établissements privés, associés à l'enseignement public par un contrat avec l’État, pour dépasser le taux de couverture de 96% Le Snep UNSA travaille avec le ministère afin que la grille de lecture soit la plus adaptée que possible au contexte des établissements privés relevant du service public de l'éducation.
par Snep UNSA 04 avr., 2024
Mardi 2 avril 2024, deux députés de partis politiques aux idées plutôt distantes, ont présenté leur rapport à l'assemblée nationale. Rapport attendu positivement par les uns, négativement par certains qui feignaient de s'émouvoir d'un "rapport à charge" alors qu'il n'était pas publié d'une part et surtout car le contenu repose sur des études et travaux produits en toute transparence. Les députés soulèvent le couvercle de la marmite du privé sous contrat et pointent le lobbying d'une association catholique, SGEC autant que le peu de contrôles de l'administration officielle sur les classes et établissements légalement et officiellement contributeurs du service public de l'éducation. Il y encore 50 ans les parents réalisaient un choix plutôt orienté par leur conscience religieuse, peut-on en dire aujourd'hui autant ? Les députés reprennent les constats de la Cour des comptes du mois de mai 2023 : absence de contrôles administratifs, pédagogiques et financiers en lien avec les organismes de gestion et l'activité des directrices et directeurs. Pour les enseignants, agents publics, les contrôles existent via le dispositif de l'éducation nationale (PPCR). L'activité professionnelle des enseignants n'est pas prise à défaut. L'objectif de ce rapport, tel qu'il nous apparait, est d'assurer la paix scolaire entre les français : permettre à chacun des futurs citoyens de notre République d'avoir ses chances d'insertion dans notre société par une scolarité émancipatrice. Des propositions formulées, le Snep UNSA retient particulièrement : 1. La mise en place d'un contrôle financier plus systématique Les dispositifs législatives existantes doivent être appliquées avec des comptes financiers connus de tous, et lisibles. Ce serait un progrès important notamment pour les organismes de gestion qui mélangent les ressources et les dépenses. Une comptabilité analytique distinguant la carottes (les fonds publics de tels ou tels bailleurs d'un part et les fonds privés d'autre part) et les poireaux (dépenses obligatoires, dépenses facultatives) serait une avancée notable pour bon nombre d'associations. D'autres dispositions sont à prévoir : nous partageons les conclusions des deux députés souhaitant que l'obligation actuelle de transmission des comptes de résultat, et l'étendre à d'autres documents, pour assurer la traçabilité des recettes et des dépenses. Au rythme actuel (5 contrôles par an pour 7.500 établissements), la fréquence de contrôle d'un établissement privé est d'une fois tous les 1.500 ans, (dix fois plus dans le public). 100% des frais de scolarité des élèves du public et du privé sous contrat sont pris en charge par les impôts de tous les français (forfait d'externat) , dès lors 100% des exigences administratives et financières qui pèsent sur les établissements publics devraient s'appliquer aux directeurs du privé sous contrat et à l'organisme de gestion. 2. Couper les liens entre l’État et les associations confessionnelles en charge du lobbying Celles-ci travaillent à capter des fonds publics (Etat, région, département, commune) au bénéfice de certains établissements et les emplois publics des enseignants au détriment de l'objectif de l’État de permettre à chaque jeune français de suivre une scolarité dans des conditions décentes d'une part et de mixité sociale et scolaire d'autre part. Par exemple, ll n'est pas normal que les dispositions réglementaires existantes sur les ouvertures et fermetures de classe ne soient pas appliquées. L’État ne peut plus laisser filer sa prérogative de définition du besoin scolaire et consécutivement d'ouverture et de fermetures des classes relevant du service public de l'éducation. Il découle de cette forme d'abandon de souveraineté un affaiblissement du réseau des écoles rurales et, dans les grandes métropoles des gains de part de marché pour un, et un seul, réseau confessionnel. Pour le Snep UNSA il est inacceptable de concevoir la carte scolaire comme un lieu de concurrence entre école, entre enfants, entre adolescents. 3. Mieux contrôler la formation des enseignants L'absence de contrôle pédagogique des inspecteurs de l’Éducation nationale pèse aussi sur le contenu de la formation des enseignants, financée sur des fonds publics, selon les corapporteurs. Dans le collimateur des députés, l'organisme de formation du privé Formiris, considéré comme une « boîte noire », voire une « pompe à fric ». 4. Un contrôle pédagogique à renouveler Les députés déplorent les pratiques de certains établissements qui dispensent des cours de 50 minutes (au lieu de 55 minutes) et peuvent ainsi dégager du temps pour faire autre chose. Si ce temps sert à proposer une option attractive pour l'établissement, ou s'il est utilisé pour des cours de catéchèse, c'est du détournement de fonds, alertent les députés, tout en soulignant que l'ampleur de ces dérives est difficile à mesurer. D'où la proposition consistant à demander aux établissements concernés de transmettre un dossier détaillé au rectorat pour vérifier que chaque élève dispose du volume horaire auquel il a droit. 5. Mieux informer l’État des conditions d'inscription des élèves et des critères de choix du directeur L'ex-ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye avait conclu en mai dernier un protocole avec le président de l'association SGEC (secrétariat général de l'enseignement catholique). Celui-ci prévoit une plateforme de données à destination des familles. Le rapport suggère de l'enrichir, en y incluant les informations sur les modalités de sélection des élèves et le taux de poursuite de scolarité au sein de l'établissement. Nous partageons la proposition de mise en place, pour les élèves de critères notamment géographiques, pédagogiques et sociaux pour procéder au classement des demandes. 100% des frais de scolarité des élèves du public et du privé sous contrat sont pris en charge par les impôts de tous les français, dès lors 100% des exigences républicaines qui pèsent sur les personnels de direction des établissements publics doivent s'appliquer aux directeurs du privé sous contrat. Pour le Snep UNSA, les directeurs des collèges et lycées, doivent comme leurs homologues des écoles, être choisis par l’État. Ici, après validation du concours de personnel de direction , comme leurs homologues des collèges et lycées publics. Nous attendons du gouvernement qu'il ne cède pas à la facilité de remettre le couvercle et qu'il légifère sur l'application du principe de séparation de l’État et des Églises pour tout ce qui touche à la carrière des enseignants (formation professionnelle, affectation) et au fonctionnement des établissements puisqu'ils relèvent du service public de l'éducation. Nous attendons de madame la Ministre de l'éducation nationale et de son homologue du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, qu'ils mettent en œuvre les dispositions déjà existantes sur les contrôles administratifs et pédagogiques de l'activité des associations de gestion et des directeurs. D'abord et avant tout à ce qui touche à la définition de la carte scolaire. Contact presse : Franck Pécot 06.52.60.83.11 Le rapport, https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion-cedu/l16b2423_rapport-information#
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