Les modifications apportées au contrôle continu du baccalauréat pour les disciplines de tronc commun du cycle terminal entraînent inquiétude et interrogations.
Que disent les textes ? Le Snep-Unsa vous répond.
Ensemble associatif présent dans tous les départements. Il est animé par des personnels de l’éducation qui ont choisi de s’impliquer auprès de collègues confrontés à des difficultés
Avantages sociaux (type comité d'entreprise) :
Les modifications apportées au contrôle continu du baccalauréat pour les disciplines de tronc commun du cycle terminal entraînent inquiétude et interrogations.
Que disent les textes ? Le Snep-Unsa vous répond.
La réforme des lycées a introduit un changement significatif dans la façon d’évaluer les élèves. L’évaluation de tout un cycle ne repose désormais plus sur une seule et même note. Terminées donc les épreuves terminales du bac, elles sont remplacées dans de nombreux enseignements (tronc commun et enseignement de spécialité abandonné en fin de première) par des épreuves en cours de formation.
Si, dans un premier temps, le ministère a tablé sur la mise en place d’épreuves communes, ce projet a rapidement fait l’objet de vives critiques (lourdeur, calendrier, sujets inadaptés). Le Snep-Unsa avait dénoncé la superposition des deux formes de contrôle continu et demandé une simplification. On y arrive enfin !
Néanmoins, le contrôle continu, ce ne doit pas être « chacun fait comme il veut dans son coin ». Un minimum d’harmonisation entre les collègues est indispensable si on veut que les élèves soient traités équitablement, pour le bac et surtout pour l’orientation qui est désormais au centre du projet d’évaluation.
Ce sont les moyennes des bulletins de première et de terminale qui vont être prises en compte à part égale. Aussi, toutes les notes attribuées vont jouer un rôle. Vous restez libre néanmoins de coefficienter vos devoirs : aussi bien avec un gros coefficient (note qui écraserait les autres) qu’avec un petit, même un coefficient 0 si vous jugez que votre devoir n’a pas vocation à être intégré au calcul de la moyenne. De plus, tout travail ne doit pas nécessairement être évalué par une note.
Pas nécessairement. Une réflexion sur les évaluations (périodicité, forme, etc.) doit s’engager dans votre établissement avec vos collègues : c’est le projet local d’évaluation (PLE). Ce travail collégial aboutit à la définition de principes communs, garants de l’égalité entre les candidats, tout en conservant les marges d’autonomie indispensables pour respecter la progression pédagogique adaptée à chaque classe ou groupe d’élèves.
Deux demi-journées de concertation entre pairs seront prévues. Ce sera le moment d’échanger et pourquoi pas d’harmoniser en faisant éventuellement évoluer vos pratiques. En ce sens, la banque nationale de sujets peut vous accompagner. Dans tous les cas, votre liberté pédagogique reste entière et vous pouvez décider de ne pas bouleverser vos façons de faire.
Dans le texte, la démarche du PLE permet d’enrichir le collectif des réflexions nées de l’exercice de la liberté pédagogique. Aussi, la dimension contraignante est absente de la philosophie du texte. Le PLE ne fait pas partie du projet d’établissement, il n’est pas opposable à votre liberté pédagogique. Néanmoins, un projet commun permet de rapprocher les pratiques et fournit un argumentaire partagé en cas de conflit avec les élèves, les familles, voire le chef d’établissement.
Le principe de liberté pédagogique donne aux enseignants des possibilités.
Ce même principe exclu les directeurs de l'acte d'enseignement dont l'évaluation est une composante. Le directeur reste à la disposition des équipes pour rendre les cours matériellement possibles (mise à disposition de salle et de matériels).
Ainsi, le rythme (nombre et fréquence) des évaluations, leur nature (certificative, évaluative, sommative) est de la responsabilité des enseignants en relation avec les préconisations des inspecteurs.
Le barème relève du choix de l'enseignant en relation avec les préconisations des inspecteurs.
Les préconisation des inpecteurs sont la règle. Les directeurs eux ne sont pas concernés. D'ailleurs sont-ils formés ? Disposent-ils de l'objectivité nécessaire puisqu'ils signent un contrat pour chaque élève inscrit dans l'établissement ?
Nous conseillons donc de s'appuyer sur ce qui existe déjà lors des évaluations jusqu'à ce jour : les évaluateurs se concertent préalablement sous l'autorité des inspecteurs puis corrigent individuellement leur paquet de copies.
Le principe de liberté pédagogique donne aux enseignants des possibilités.
Ainsi, le rythme (nombre et fréquence) des évaluations, leur nature (certificative, évaluative, sommative) est de la responsabilité des enseignants en relation avec les préconisations des inspecteurs.
Le barème relève du choix de l'enseignant en relation avec les préconisations des inspecteurs.
Nous conseillons de s'appuyer sur ce qui existe déjà lors des évaluations jusqu'à ce jour : les évaluateurs se concertent préalablement avec éventuellement les indications des inspecteurs puis corrigent individuellement leur paquet de copies.
Le principe du contrôle continu est de récupérer du temps de formation et de libérer les collègues de la pression de l’examen terminal. Dorénavant, tout ne tourne plus autour des épreuves du mois de juin. Les évaluations sont ancrées dans un processus de formation et sont intégrées à la construction du projet de formation et d’orientation des élèves lors des remontées Parcoursup notamment. C’est une dimension à ne pas négliger. Le décret aborde les questions d’évaluation dans la perspective de l’orientation et de l’accès à l’enseignement supérieur : c’est une vraie révolution.
La durée des évaluations dans la banque nationale de sujets (BNS) est fixée à deux heures au maximum. Faut-il en rajouter ? C’est une question à débattre en équipe, en gardant en tête la lourdeur d’organisation d’épreuves de 3 ou 4 heures.
Le baccalauréat est un examen et il est source de stress chez beaucoup. Vous restez maître de ce qui se passe dans votre classe. Le projet d’évaluation pour votre discipline ayant été concerté au sein de votre établissement, vous pouvez vous appuyer sur lui pour affirmer toute la légitimité de vos évaluations et de votre notation :
Dans la mesure où toutes les évaluations comptent désormais dans l’attribution de la note finale au baccalauréat, toute absence à un devoir dont l’enseignant juge qu’il est important pour une moyenne représentative des acquis de l’élève fait l’objet d’un rattrapage. En effet, les textes précisent que pour avoir du sens et être réellement représentative du niveau d’un élève, une moyenne doit nécessairement être construite à partir d’une pluralité de notes. Aussi, pour les élèves qui manqueraient la quasi-totalité des devoirs (voire tous les devoirs), une évaluation ponctuelle de remplacement serait organisée. La note obtenue ferait office de moyenne. Le sujet de cette épreuve prendrait la forme de ceux se trouvant dans la BNS.
Attention : chaque établissement précisera dans son règlement intérieur le seuil minimum, fixé en accord avec les préconisations de l’inspection, en deçà duquel la moyenne de l’élève ne pourra être retenue pour le baccalauréat.
Les sanctions qui découlent d’un cas avéré de fraude sont placées sous votre responsabilité dans le respect du cadre prévu par le règlement intérieur de votre établissement. Vous pouvez agir pour le faire modifier.
À la fin du cycle terminal, un document attestant d’un niveau en langue vivante A et B sera délivré aux bacheliers : chaque candidat au baccalauréat, quel que soit son statut, ses modalités de passation et le résultat obtenu à l’examen, bénéficie d’une attestation de langues vivantes. Cette attestation indique le niveau atteint par le candidat en langue vivante A et en langue vivante B, et précise ce niveau pour chacune des activités langagières, au regard du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Il sera le fruit d’une évaluation ponctuelle tirée de la BNS évaluant les quatre activités langagières et comprenant donc une partie orale. Il appartiendra aux équipes pédagogiques de décider du poids de cette évaluation qui n’a pas vocation à remplacer les évaluations que les collègues de langue feraient au cours de la période mais qui pourra être prise en compte.
Au-delà des deux demi-journées libérées que nous avons obtenues pour lancer le travail, le Snep-Unsa continue à porter la revendication d’une indemnité de contrôle continu revalorisée.
Décision n° 2013-322 QPC du 14 juin 2013
Considérant que les maîtres des établissements d'enseignement privés sous contrat ne sont pas dans une situation identique à celle des autres personnels privés employés par ces établissements au regard de leur relation avec l'État et l'accomplissement de la mission de service public de l'enseignement